Où observer les étoiles en Suisse ?

Meilleur télescope (4)

Les meilleurs endroits pour observer les étoiles en Suisse

Introduction

La Suisse offre des conditions uniques pour l’observation du ciel étoilé, alliant des paysages touristiques somptueux à un ciel encore relativement préservé. Grâce à ses montagnes élevées et à ses régions reculées, le pays compte parmi les meilleurs sites astronomiques d’Europe centrale .

En altitude, l’air y est pur et stable, et certaines zones éloignées des centres urbains bénéficient d’une obscurité exceptionnelle à l’échelle nationale . Que vous soyez une famille curieuse, un amateur muni de son télescope ou un astronome averti, la diversité géographique de la Suisse – des sommets des Alpes aux crêtes du Jura en passant par le plateau – offre un vaste choix de sites d’observation.

Dans cet article au ton à la fois touristique et scientifique, nous parcourons les lieux incontournables pour admirer les étoiles en Suisse, sans oublier les infrastructures d’accueil pour le grand public. Nous mettrons un accent particulier sur l’Observatoire François-Xavier Bagnoud, véritable pépite astronomique du Valais, puis énumérerons d’autres sites remarquables à travers le pays, avant de conclure par quelques conseils pratiques pour réussir vos soirées d’observation.

Observatoire François-Xavier Bagnoud (OFXB) – St-Luc, Valais

L’Observatoire François-Xavier Bagnoud (OFXB) sous un ciel étoilé tournoyant (pose longue). Situé à 2200 m d’altitude au-dessus de St-Luc (VS), ce site offre un panorama dégagé et un ciel pur propice à l’astronomie.

Perché à 2 200 mètres d’altitude sur les hauteurs du village valaisan de Saint-Luc, dans le Val d’Anniviers, l’Observatoire François-Xavier Bagnoud est l’un des hauts lieux de l’astronomie en Suisse . Accessible aisément par un funiculaire jusqu’à la station de Tignousa, il profite de la pureté de l’air alpin et de l’absence de pollution lumineuse directe. Infrastructure et équipements : l’OFXB dispose du plus grand télescope public de Suisse romande (un Dobson de 60 cm de diamètre), ainsi que d’une coupole high-tech abritant un instrument de 50 cm . Un auditorium d’une trentaine de places, un petit planétarium numérique, un sentier des planètes en plein air et même un dortoir de 6 lits complètent les installations pour accueillir visiteurs et astronomes. Cette configuration permet l’observation du ciel tant de nuit (étoiles, planètes, nébuleuses) que de jour (observation du Soleil grâce à un héliostat dédié) .

Activités grand public : l’Observatoire François-Xavier Bagnoud a pour vocation d’ouvrir l’accès de l’astronomie à tous . Tout au long de l’année, il propose des animations et soirées d’observation pour le grand public, notamment des veillées astronomiques sous la coupole, des séances au planétarium numérique et des observations solaires encadrées par des médiateurs scientifiques . Des programmes spéciaux pour les écoles sont également organisés afin de susciter l’intérêt des plus jeunes. Au-delà du tourisme, un pôle scientifique : l’OFXB n’est pas qu’un site récréatif ; il accueille aussi bien les astronomes amateurs que les professionnels désireux de travailler sous un ciel d’exception . L’association qui gère l’observatoire met à disposition ses instruments pour des projets d’astrophotographie (y compris à distance via internet) et collabore avec des institutions scientifiques lors de campagnes d’observation. En août 2024 par exemple, l’OFXB a accueilli une grande “Star Party” réunissant durant deux nuits astronomes amateurs, astrophotographes et passionnés venus profiter ensemble de la qualité de son ciel. Grâce à ce double visage touristique et scientifique, l’Observatoire François-Xavier Bagnoud s’impose comme un point fort de l’astronomie en Suisse, offrant à la fois émerveillement au public et données précieuses aux experts.

Les meilleurs sites d’observation à travers la Suisse

Du Jura aux Alpes, voici une sélection des sites d’observation du ciel les plus réputés en Suisse, accessibles au grand public ou appréciés des initiés. Chaque lieu offre un cadre particulier – facile d’accès pour une sortie en famille, ou plus isolé pour des observations pointues – afin que chacun trouve son coin de ciel étoilé.

  • Gornergrat (Valais) – Culminant à 3 100 m d’altitude au-dessus de Zermatt, le Gornergrat offre un panorama alpin à couper le souffle et un ciel d’une qualité exceptionnelle. Historiquement, ce sommet a abrité des recherches astronomiques de pointe et demeure « l’un des meilleurs sites d’observations astronomiques de toute l’Europe centrale » . On y trouve le Stellarium Gornergrat, un observatoire éducatif moderne né de la collaboration entre les universités de Genève et de Berne, qui met à disposition des écoles et du public un télescope professionnel contrôlable à distance . Le soir venu, les hôtes du 3100 Kulmhotel peuvent observer à l’œil nu un firmament éclatant où se détachent la Voie lactée et les lueurs des galaxies, loin des lumières artificielles des vallées.

  • Jungfraujoch – Observatoire du Sphinx (Alpes bernoises) – Situé à 3 571 m sur le col de la Jungfrau, l’Observatoire du Sphinx est l’un des plus hauts observatoires du monde. Accessible par le célèbre train à crémaillère du Jungfraujoch, il comporte une plateforme ouverte au public offrant une vue imprenable sur le ciel et les sommets environnants. C’est le deuxième plus haut point d’observation accessible de Suisse (après la terrasse du Klein Matterhorn) et un lieu privilégié pour contempler les étoiles au-dessus des nuages. Le jour, la plateforme permet d’admirer le panorama (Eiger, Mönch, Jungfrau), et la nuit, quand les conditions le permettent, elle dévoile un ciel cristallin. Bien que le Sphinx serve avant tout de laboratoire scientifique (glaciologie, rayons cosmiques, astronomie…), sa présence symbolique au sommet de l’Europe en fait un site incontournable pour les passionnés d’astronomie de passage.

  • Mirasteilas – Falera (Grisons) – Le petit village de Falera, perché à 1 288 m dans les Grisons, abrite l’Observatoire Mirasteilas, une véritable référence en Suisse orientale. Celui-ci possède un télescope de 90 cm de diamètre, ce qui en fait le plus grand instrument astronomique accessible au public en Suisse (statut qu’il a conservé pendant de longues années) . Géré par la Société d’astronomie des Grisons, l’observatoire organise des soirées guidées pour les visiteurs (généralement les vendredis et samedis), durant lesquelles on peut observer amas d’étoiles, galaxies et planètes grâce à cet instrument géant. Le site de Falera est idéalement placé sur une terrasse alpine offrant un horizon dégagé vers l’ouest, le sud et l’est, avec une pollution lumineuse très faible – d’où son nom « Mirasteilas » qui signifie « regarde les étoiles » en romanche . Une halte à Mirasteilas ravira aussi bien les astronomes chevronnés, qui profiteront de l’équipement de pointe, que les néophytes éblouis par la voûte céleste du Parc Ela tout proche.

  • Parc naturel du Gantrisch & Space Eye (Berne/Fribourg) – Entre Berne, Fribourg et Thoune s’étend le Parc du Gantrisch, première région suisse labellisée “Parc aux étoiles” pour la qualité de ses nuits. Ce parc naturel, dépourvu de grosses agglomérations, bénéficie de ciels très noirs et a même aménagé quatre plateformes panoramiques spécialement dédiées à l’observation astronomique . C’est dans cette zone qu’a été inauguré en 2023 le Space Eye Observatory sur le site de l’Uecht (commune de Niedermuhlern, BE). Doté du plus grand télescope public de Suisse, ce nouvel observatoire multimédia abrite une lunette de plus d’un mètre de diamètre installée dans une tour de 15 m conçue par l’architecte Mario Botta . Le Space Eye propose aux visiteurs de tous âges une immersion interactive dans l’astronomie et l’environnement, avec exposition, planétarium 8K et observations guidées au télescope. Situé à 950 m d’altitude, le site de l’Uecht est idéalement protégé des lumières urbaines (les collines du Längenberg font écran à l’éclat de Berne) et se trouve au cœur de ce que les astronomes nomment la « chambre noire » bernoise, la zone la moins polluée du Gantrisch . Amateurs d’étoiles et familles en excursion astronomique apprécieront autant la modernité de l’infrastructure que la pureté du ciel offert par ce parc.

  • Observatoire de Mont-Soleil (Jura bernois) – Sur les hauteurs de St-Imier, à 1 200 m d’altitude environ, l’observatoire astronomique de Mont-Soleil est une destination de choix pour s’initier à l’astronomie dans le Jura. Géré par une fondation, ce centre propose sur réservation des observations du Soleil (grâce à des instruments filtrés), des planètes et du ciel profond pour des groupes et événements spéciaux . Il est équipé d’un télescope principal sous coupole et d’un planétarium numérique permettant d’offrir des projections du ciel étoilé même en cas de météo défavorable . Chaque année en août, Mont-Soleil organise par exemple sa traditionnelle Nuit des étoiles lors des Perséides, avec plusieurs télescopes à disposition, des séances sous le dôme et même un food truck pour l’ambiance conviviale . Facilement accessible (on peut s’y rendre en funiculaire depuis St-Imier), ce site plaira aux familles et curieux grâce à son approche pédagogique, tout en satisfaisant les amateurs grâce à la qualité du ciel jurassien lorsqu’il fait noir.

  • Observatoire astronomique jurassien (Vicques, Jura) – Dans le canton du Jura, près de Delémont, se trouve un observatoire géré par la Société Jurassienne d’Astronomie (SJA) sur la commune de Vicques (505 m d’altitude). Moins élevé que les sites alpins, il bénéficie néanmoins d’un horizon dégagé et de la passion des astronomes locaux qui y organisent ponctuellement des soirées ouvertes au public. Par exemple, lors de la Nuit des Perséides, l’observatoire de Vicques ouvre grand ses portes pour permettre à tous d’observer les étoiles filantes dans de bonnes conditions, gratuitement et sans inscription . L’infrastructure comprend plusieurs télescopes de taille intermédiaire dans une coupole et un bâtiment d’accueil. Les visites se font en général sur réservation, mais des animations régulières figurent à l’agenda (certaines communes environnantes comme Val Terbi soutiennent ces initiatives et éteignent partiellement leur éclairage public lors des grands événements célestes). Ce lieu convient particulièrement aux amateurs éclairés et aux habitants de Suisse nord-ouest cherchant un point d’observation local, mais il saura aussi émerveiller les néophytes guidés par les membres dévoués de la SJA.

  • Col du Marchairuz & Jura vaudois – Le Parc Jura Vaudois recèle quelques-uns des ciels les plus sombres de Suisse romande. En particulier, le secteur du Col du Marchairuz (1 447 m) et des crêtes avoisinantes est renommé pour la pureté de son ciel nocturne. D’après une analyse de l’Observatoire astronomique de l’Université de Lausanne, ce coin du Jura fait partie des « meilleurs spots d’observation », au même titre que les Alpes, grâce à son éloignement des grandes villes . Non loin de là, sous la cabane du Grand Cunay ou vers la Roche Champion (à la frontière française), on trouve des belvédères naturels offrant une vue panoramique sur la voûte céleste, sans quasiment aucune lumière parasite . Ces emplacements non aménagés sont plutôt prisés des astronomes amateurs aguerris, prêts à braver le froid nocturne avec leur télescope, mais un visiteur motivé peut aussi s’y aventurer lors des nuits claires d’été pour voir la Voie lactée se déployer au-dessus des sapins. Le silence de la forêt, le scintillement des étoiles et parfois le passage de quelques étoiles filantes en font une expérience inoubliable. (À noter : il faut être autonome et bien équipé, et respecter la nature en restant discret et en repartant avec ses déchets.)

  • Vue-des-Alpes (Neuchâtel) – Ce col bien nommé, entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds (env. 1 283 m), est non seulement un lieu touristique offrant une belle vue sur les Alpes au loin, mais c’est aussi un belvédère apprécié pour observer le ciel. La Vue-des-Alpes bénéficie d’un horizon largement ouvert vers le sud et l’ouest, au-dessus de la mer de brouillard hivernale, ce qui permet d’avoir un ciel dégagé une bonne partie de l’année. La nuit, loin de toute ville importante, on peut y admirer un dôme étoilé splendide : « la Vue-des-Alpes offre une vision dégagée sur le ciel étoilé » indiquent les guides locaux . Le site est accessible en voiture et dispose d’un restaurant/observatoire simple. Régulièrement, des clubs astronomiques de la région y organisent des veillées pour le public. C’est un spot idéal pour une sortie familiale nocturne en été, car on peut s’y installer relativement confortablement près de la voiture, et laisser les enfants découvrir les constellations dans un cadre sûr. En hiver, l’endroit est prisé pour admirer la voûte céleste au-dessus d’un océan de nuages – une atmosphère magique, mais prévoyez des vêtements très chauds !

  • Signal de Bougy (Vaud) – À 700 m d’altitude, le Signal de Bougy est un vaste parc public sur les hauteurs entre Lausanne et Genève, connu pour ses aires de jeux et son golf… mais c’est aussi un lieu accessible pour contempler les étoiles. Assez éloigné des lumières directes des villes lémaniques, ce plateau offre un grand ciel ouvert vers le sud. Des événements “nuits des étoiles” y sont parfois organisés. Ce spot facilement atteignable convient particulièrement aux débutants et aux sorties en amoureux sous la voûte céleste – il est même décrit comme « le spot idéal pour observer les étoiles à deux » . Bien sûr, la proximité relative des villes signifie que le ciel y est moins noir que dans les Alpes ou le Jura reculé, mais on peut déjà y observer de nombreuses étoiles, les planètes les plus brillantes, et apprendre à reconnaître constellations et étoiles polaires. C’est un bon compromis entre accessibilité et qualité du ciel pour les habitants de l’arc lémanique.

  • Plateau fribourgeois et alémanique – Sur le Plateau suisse, densément peuplé, il existe tout de même des poches de ciel sombre et des observatoires actifs. Par exemple, l’Observatoire d’Épendes (près de Fribourg) accueille le public chaque vendredi soir gratuitement depuis 1984  : on peut y reconnaître les constellations, observer Lune et planètes, et même voir nébuleuses ou galaxies lorsque la météo s’y prête . C’est l’un des observatoires amateurs les plus anciens du pays, ayant déjà émerveillé près de 100 000 visiteurs en 40 ans . En Suisse alémanique, citons l’Urania Sternwarte au cœur de Zurich : inauguré en 1907 dans une tour de 50 m de haut, ce vénérable observatoire urbain permet aux curieux d’admirer les cratères de la Lune ou les anneaux de Saturne à travers une lunette Zeiss de 30 cm, avec un grossissement allant jusqu’à 600× . Certes, en pleine ville les étoiles les plus faibles restent noyées par la pollution lumineuse, mais des visites guidées y sont proposées trois soirs par semaine pour offrir “un peu de ciel” aux citadins et initier le public à l’astronomie. Enfin, pour ceux qui cherchent un coin sombre sur le Plateau sans monter en montagne, la campagne du Nord vaudois peut offrir des cieux corrects : entre Yverdon et Neuchâtel, des secteurs comme Onnens–Vaumarcus ou Cheseaux-Noréaz–Yvonand permettent de s’éloigner des lumières des villes, tout en restant à moins de 500 m d’altitude . Ces plaines près du lac de Neuchâtel, lorsqu’elles ne sont pas embrumées, offrent un compromis intéressant pour observer à l’œil nu la voûte céleste d’été, allongé dans un champ loin des lampadaires.

Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive. La Suisse compte de nombreux autres lieux propices à l’observation du ciel : citons par exemple la cabane de Bella-Tola (VS) non loin de St-Luc pour passer une nuit en montagne la tête dans les étoiles, les pâturages de Vuipay dans les Préalpes fribourgeoises, recommandés pour observer en famille dans une ambiance bucolique , ou encore le Signal de Bernex aux abords de Genève où les amateurs se réunissent souvent avec leurs instruments. Chaque astronome amateur a son petit coin de nuit favori, du moment qu’il réunit la même recette : un ciel suffisamment sombre, un horizon dégagé, et si possible un accès sécurisé et pratique pour s’installer.

Conseils pratiques pour observer les étoiles

Observer les étoiles peut se faire de manière spontanée, mais une bonne préparation vous aidera à profiter pleinement du spectacle céleste. Voici quelques recommandations à destination des débutants comme des habitués :

  • Choisir le bon moment : privilégiez les nuits sans Lune (autour de la nouvelle lune), car l’éclat lunaire éclipse les astres les plus pâles. Par ailleurs, un ciel d’hiver est souvent plus limpide (air froid et sec) qu’un ciel estival, mais il faut composer avec le froid ; l’été offre des nuits plus douces et l’occasion d’observer des phénomènes populaires comme la pluie d’étoiles filantes des Perséides mi-août. Surveillez la météo et ciblez une nuit sans nuages – un ciel clair est indispensable ! –, en évitant autant que possible les brumes de plaine ou la pleine lune.

  • Trouver un lieu sombre et dégagé : éloignez-vous des lumières parasites (éclairage public, phares de voitures, vitrines) et des obstacles visuels (bâtiments, arbres) qui bouchent le champ de vision . En pratique, cela signifie sortir des centres urbains et choisir une zone ouverte (champ, colline, bord de lac). Certains recommandent de s’installer en hauteur pour s’affranchir de la brume et élargir l’horizon, tandis que d’autres préfèrent un vallon encaissé qui bloque les lueurs lointaines . Montagne, campagne ou bord de lac, à vous de voir ce qui est le plus accessible – l’important est d’avoir 90% du ciel visible au-dessus de vous. N’hésitez pas à repérer le jour même le lieu choisi afin d’éviter les mauvaises surprises une fois dans le noir.

  • Confort et sécurité : installez-vous confortablement pour observer le ciel. Prévoyez de quoi vous allonger ou vous appuyer (un transat inclinable, une couverture épaisse au sol ou un matelas de camping) afin de contempler la voûte céleste sans vous faire mal au cou sur la durée . Habillez-vous chaudement, même en été : après le crépuscule, les températures chutent rapidement, surtout en altitude, et rester immobile peut vite donner froid (bonnet, couverture et thermos de boisson chaude sont les bienvenus). Si vous grimpez en montagne la nuit, ne partez pas seul, informez quelqu’un de votre sortie et emportez lampe frontale, carte et téléphone chargé par précaution. Sur les sites très isolés, veillez aussi à respecter la nature et la tranquillité : restez sur les chemins, évitez le bruit excessif, et redescendez vos déchets.

  • Matériel d’observation : bonne nouvelle, pour commencer vos yeux suffisent ! De nombreuses merveilles du ciel (constellations, Voie lactée, météores, comètes brillantes) se voient à l’œil nu une fois vos yeux habitués à l’obscurité . Une paire de jumelles peut toutefois enrichir l’expérience en dévoilant davantage d’étoiles et quelques objets flous (amas d’étoiles, galaxies). Un télescope ou une lunette astronomique offrent un plus, notamment pour voir les cratères lunaires, les anneaux de Saturne ou la galaxie d’Andromède, mais ils nécessitent un peu de pratique ; si vous débutez, participez à des soirées d’observation avec un club ou dans un observatoire public pour apprendre à les utiliser. Astuce : utilisez une lampe de poche à lumière rouge (ou couvrez une lampe blanche d’un film rouge) afin d’éclairer vos cartes ou vos mouvements sans ruiner votre adaptation nocturne – la lumière rouge fatigue moins la vision nocturne que la blanche.

  • Adapter sa vision et repérer les étoiles : une fois sur place, évitez de regarder toute source lumineuse (écran de téléphone, lampadaires lointains, etc.), afin de préserver votre vision nocturne. Il faut environ 20 minutes dans l’obscurité pour que nos yeux atteignent leur sensibilité maximale : patience ! Si la Lune est présente, placez-vous de façon à l’avoir dans le dos pour que son éclat n’affecte pas votre observation . Pour vous orienter sous le ciel, munissez-vous d’une carte du ciel tournante ou d’une application d’astronomie sur smartphone (en n’utilisant celle-ci qu’en cas de besoin, luminosité au minimum). Des applications mobiles gratuites comme SkyView, Stellarium ou Google Sky Map peuvent vous aider à identifier les constellations et planètes en pointant votre écran vers le ciel . Enfin, apprenez quelques repères de base : par exemple, localisez la Grande Ourse, puis utilisez-la pour trouver l’étoile Polaire qui indique le nord – un jeu amusant à faire avec les enfants.

En suivant ces conseils et en vous rendant sur les sites appropriés, vous optimiserez vos chances de passer une nuit inoubliable sous les étoiles. N’oubliez pas que l’astronomie est à la fois une science et un plaisir contemplatif : prenez le temps d’apprécier le calme nocturne, la beauté de la Voie lactée et le voyage dans le temps que représente la lumière de chaque étoile. Que vous soyez sur un sommet alpin isolé ou simplement au fond de votre jardin lors d’une nuit sans Lune, le ciel de Suisse a de quoi vous émerveiller et vous rappeler, humblement, notre place dans l’univers. Bonne observation !

Sources : Les informations de cet article proviennent de diverses sources touristiques et scientifiques, notamment les sites officiels des observatoires (OFXB, Mont-Soleil, Ependes, etc.), des articles de presse spécialisés et des contributions d’experts en astronomie. Des références précises sont indiquées dans le texte, par exemple sur la qualité du ciel au Gornergrat , les infrastructures de l’OFXB , ou les conseils d’observation pratiques . Ces sources attestent de la fiabilité des faits présentés et vous invitent à en apprendre davantage sur chaque lieu cité. Le ciel suisse n’attend plus que vous – à vous de lever les yeux et de partir à sa découverte !

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