Choisir son premier télescope est une étape charnière. C’est le moment où le rêve rencontre la réalité technique. Entre les promesses marketing douteuses, les fiches techniques incompréhensibles et les avis contradictoires des forums, il est facile de se perdre — et pire, de se décourager.
Dans ce guide :
- 1. Pourquoi le choix du premier instrument est critique
- 2. Que voulez-vous vraiment observer ?
- 3. Quel type de télescope choisir (Dobson, Lunette…) ?
- 4. Quel budget réaliste prévoir en Suisse ?
- 5. Ma sélection : Les meilleurs modèles par usage
- 6. Les erreurs fréquentes à éviter
- 7. Pourquoi passer par Deep Space Astronomy ?
🔭 Le saviez-vous ? Il n’existe pas de « meilleur télescope au monde ». Il n’existe que le télescope qui sortira souvent de son carton parce qu’il vous correspond.
1. Pourquoi le choix du premier instrument est critique
Soyons francs : un mauvais choix est la cause n°1 des télescopes qui finissent par prendre la poussière dans un grenier ou sur une petite annonce. Un instrument trop complexe, trop lourd ou optiquement médiocre transforme une passion naissante en frustration.
À l’inverse, le « bon » télescope est une fenêtre ouverte sur l’infini qui permet :
- D’avoir le « Whaou » immédiat : Voir les anneaux de Saturne ou les cratères lunaires avec netteté dès les premières sorties.
- De comprendre la mécanique céleste : Apprendre à naviguer parmi les étoiles naturellement.
- De garder la motivation : Même quand il fait -5°C dehors.
2. Que voulez-vous vraiment observer ?
C’est la question que je pose toujours en premier. En Suisse, nous avons la chance d’avoir des accès rapides à la montagne, mais beaucoup d’entre nous vivent sur le Plateau où la pollution lumineuse est présente.
L’option « Système Solaire » (Lune et Planètes)
Si votre rêve est de détailler les bandes nuageuses de Jupiter, la division de Cassini sur les anneaux de Saturne ou les reliefs de la Lune, la pollution lumineuse de ville ne vous gênera pas. Vous avez besoin de :
- Une bonne longueur focale (pour grossir facilement).
- Un contraste élevé.
- Une mise en température rapide.
👉 Mon conseil de pro : Les télescopes de type Maksutov-Cassegrain (compacts et redoutables en planétaire) ou des Newtons de 130 à 150 mm sont parfaits ici.
L’option « Ciel Profond » (Nébuleuses, Galaxies, Amas)
Vous voulez plonger dans le grand bain ? Voir la Nébuleuse d’Orion ou la Galaxie d’Andromède ? Ici, une seule règle prévaut : le diamètre est roi. Plus votre miroir est large, plus il récolte de photons (de lumière). Un télescope, c’est avant tout un entonnoir à lumière.
👉 Mon conseil de pro : Visit Dobson est l’arme absolue pour le ciel profond. Pour commencer à vraiment « voir » et non juste « deviner », je recommande un diamètre de 200mm (8 pouces). C’est le standard qui ne déçoit jamais.
L’observation familiale (avec des enfants)
Avec des enfants, la patience est limitée. Il faut que ça marche, tout de suite. La priorité est la robustesse et la simplicité.
👉 Les Dobsons de table sont géniaux. De plus, les nouvelles technologies comme le système StarSense Explorer (qui utilise votre smartphone pour guider le télescope) ont révolutionné l’initiation : l’enfant voit sur l’écran où pousser le télescope pour trouver l’objet. C’est ludique et éducatif.
3. Quel type de télescope choisir pour débuter ?
Le Dobson : Le meilleur rapport Diamètre/Prix
C’est souvent le choix n°1 des passionnés, et ce n’est pas un hasard. Un Dobson, c’est un gros tube sur une base en bois (le « rocker »).
- Avantages : Vous payez pour l’optique, pas pour la monture. C’est intuitif (haut-bas, gauche-droite).
- Inconvénient : C’est manuel (sauf modèles motorisés plus chers) et parfois encombrant.
En Suisse, où l’on doit parfois faire quelques kilomètres pour échapper au brouillard, vérifiez bien que le tube rentre dans votre voiture !
La Lunette Astronomique (Réfracteur) : Zéro maintenance
C’est le tube fin avec une lentille devant. Idéal pour ceux qui ont peur de faire des réglages (collimation).
- Avantages : Image très piquée, prête à l’emploi immédiatement, pas de réglage des miroirs.
- Inconvénient : À prix égal, le diamètre est beaucoup plus petit qu’un télescope à miroir. Moins de lumière = moins d’objets faibles visibles.
👉 Une lunette que j’aime beaucoup: https://deep-space-astronomy.ch/produit/lunette-celestron-starsense-explorer-dx-102az/
Le piège de la Monture Équatoriale pour débuter
Source de l’image: https://associationastronomiqueindre.jimdofree.com/partie-ciel-et-instruments/mise-en-station/
C’est une opinion tranchée, mais je l’assume : évitez les montures équatoriales allemandes (sur trépied avec contrepoids) pour un tout premier instrument, sauf si vous visez l’astrophoto à court terme.
Pourquoi ? La mise en station est technique et l’ergonomie parfois acrobatique en visuel. Si vous voulez faire uniquement de l’observation, restez sur une monture azimutale ou Dobson.
4. Quel budget réaliste prévoir (Prix en CHF) ?
L’astronomie est un investissement. Voici ce que vous pouvez attendre selon votre budget sur le marché suisse actuel :
- Moins de 200 CHF : Attention terrain miné. On trouve des petits instruments corrects pour enfants, mais aussi beaucoup de « jouets ».
- 200 à 450 CHF : La porte d’entrée sérieuse. Vous accédez à des Dobsons de 130mm ou 150mm, ou de belles lunettes d’initiation. De quoi s’occuper des années.
- 450 à 800 CHF : La zone de confort. C’est le prix d’un Dobson de 200mm (250mm en occasion) ou d’un bon Maksutov sur monture stable. C’est du matériel durable.
⚠️ L’arnaque du « Grossissement 600x »
Fuyez absolument tout télescope vendu avec l’argument « Grossissement 500x ou 600x » écrit en gros sur la boîte. C’est physiquement impossible d’avoir une image nette à ce niveau avec un petit instrument.
5. Ma sélection : Les meilleurs modèles par usage
Plutôt que de longs discours techniques, voici les modèles que je recommande les yeux fermés. Ce sont des valeurs sûres que j’ai testées et validées.
👶 Pour l’initiation et les enfants (Petit budget)
Pas de réglage, on le sort, on le pose et on observe. Idéal pour découvrir la Lune et les planètes sans se ruiner.
🪐 Pour le Planétaire sérieux (Lune, Jupiter, Saturne)
Un instrument de type Maksutov sur une monture motorisée (GoTo). Il pointe les astres tout seul. C’est le confort absolu pour l’observation urbaine ou planétaire.
🏅 Le « Couteau Suisse » : Idéal Ciel Profond & Planétaire (Best-Seller)
Si vous ne devez en choisir qu’un, c’est celui-ci. Un diamètre de 200mm permet de tout voir (galaxies et planètes). C’est le meilleur rapport performance/prix du marché. Il demande un peu d’apprentissage (réglages), mais le spectacle en vaut la peine.
📱 Ciel Profond avec Aide au Pointage
Vous avez peur de ne pas trouver les objets dans le ciel ? Ce modèle utilise votre smartphone pour vous guider. C’est la puissance du 200mm combinée à la facilité de la technologie.
🚗 Le maximum transportable (254mm)
Encore plus lumineux que le 200mm (+56% de lumière !), ce 250mm reste transportable dans une voiture standard (le tube fait environ 1m20). Excellent pour aller chercher les détails dans les nébuleuses.
🦅 L’exceptionnel : 300mm Ultra-Léger
On entre dans la catégorie des très gros diamètres. Habituellement intransportables, ce modèle « Serrurier » se démonte entièrement. Une immersion totale dans le ciel profond pour les passionnés.
🏰 Le Monstre (Poste Fixe recommandé)
Un diamètre de 400mm (16 pouces) avec suivi automatique. C’est un puit de lumière immense. Idéal si vous avez un grand jardin ou un poste fixe, car c’est un très beau bébé à déplacer !
6. Les erreurs fréquentes (et comment les éviter)
- Vouloir tout faire tout de suite : Chercher un télescope qui fait du planétaire, du ciel profond, de la photo et qui tient dans un sac à dos. Ce mouton à cinq pattes n’existe pas.
- Négliger les accessoires : Un chercheur point rouge de qualité, une carte du ciel tournante (indispensable !) ou un oculaire de meilleure qualité changent radicalement l’expérience.
- Acheter en grande surface ou sur un géant du web : Vous recevrez un carton, point final. Si vous n’arrivez pas à faire la mise au point, vous serez seul.
7. Pourquoi passer par Deep Space Astronomy ?
Je ne suis pas juste un revendeur de cartons. Je suis un astronome amateur suisse qui connaît les défis de notre ciel.
En choisissant votre matériel chez Deep Space Astronomy :
- On discute de VOTRE projet : J’analyse votre lieu d’observation (jardin, balcon, déplacement en montagne ?).
- Zéro vente forcée : Si un télescope à 300 CHF vous convient mieux que celui à 1000 CHF, je vous conseillerai le premier.
- Contrôle qualité : Je vérifie le matériel. Pas de mauvaise surprise au déballage.
- Support local : Vous avez une question sur la collimation après 3 mois ? Je suis là.
Conclusion : Le ciel vous attend
Choisir son télescope est le début d’une aventure qui peut durer toute une vie. Ne vous laissez pas paralyser par la technique.
Vous hésitez encore entre deux modèles ? Ne restez pas dans le doute. Contactez-moi directement. 10 minutes de discussion valent souvent des heures de recherches solitaires sur internet.









